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Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/48

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Scène XII


Les Mêmes, Flamèche, puis Planturel

Virginie. — Maman, j’en aime un autre.

Madame Jambart. — Eh ! bien, tu changeras d’affection !… Le cœur, ça se déplace.

Brigot, à l’extrême gauche. — Ah ! il promet d’être gai, ce ménage-là !

Madame Jambart, à Virginie. — Tu comprends, maintenant c’est trop tard. Le maire va vous unir.

Barillon, qui a entendu la dernière phrase, à part. — Ah ! mon Dieu, le maire !… S’il me reconnaît, je suis perdu !… Comment faire ?

Flamèche. — M. le Maire va venir. Si vous voulez prendre place !

Barillon. — Pourquoi, prendre place ?

Flamèche. — Pour le mariage.

Barillon, s’épongeant avec son mouchoir. — Oh ! je n’y échapperai pas.

Flamèche, indiquant à chacun sa place respective. — Madame la mariée, ici ! Monsieur le marié, ici ! (Brigot conduit Virginie à son fauteuil ; Barillon, avant de prendre le sien, conduit Mme Jambart à sa place, soit au premier fauteuil de la première file de gauche. Brigot s’assied sur la