Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/50

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Barillon, même jeu.’’ — Oui ! oui !

Planturel. — Est-ce que vous êtes malade, monsieur Barillon ?

Barillon, même jeu. — Oui, monsieur le Maire, j’ai une fluxion !

Tous. — Qu’est-ce qu’il a ?

Barillon, même jeu, à Mme Jambart. — Rien !… C’est mon mal de dents !… J’ai pris froid, et quand on prend froid, on s’enroue.

Planturel, à part. — Eh bien ! s’il a jamais des enfants, avec cette voix-là, ça ne sera pas de sa faute !

Barillon, à part. — je suis en nage !

Planturel. — Nous allons vous donner lecture de l’acte de mariage. (Lisant.)"L’an 1889, 1er avril, à midi, devant nous, maire et officier de l’Etat civil du VIIIe arrondissement de Paris, et dans la maison dudit lieu, ont comparu le sieur Barillon Jean-Gustave, domicilié à Paris, dans le présent arrondissement, majeur, âgé de 40 ans révolus, né à Paris le 8 mars 1849 ; fils légitime de Barillon Anatole et de…

Flamèche, entrant, à mi-voix, à Planturel. — Monsieur !… Il y a là deux personnes qui demandent à vous parler.

Planturel, déposant brusquement son registre. — Sapristi ! Ce sont mes témoins ! (À la noce.) je vous demande pardon, un moment ! Un moment !

Il sort précipitamment.