Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/65

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Ursule. —Oui, monsieur !

Elle enlève la couronne qu’elle replace sur le mannequin.

Barillon. — Cette façon de tutoyer la fleur d’oranger, symbole de l’innocence.

Ursule. — Je me déguisais, monsieur !

Barillon. — Oh ! par exemple !… ça, oui ! vous vous déguisiez !… (L’indiquant.) L’auréole de Jeanne d’Arc sur la tête de Marguerite de Bourgogne !

Ursule. — Monsieur ?

Barillon. — C’est bien !… Vous ne pouvez pas comprendre. Allez-vous en ! Laissez-nous !

Ursule. — Il a le mariage aimable encore, celui-là !

Elle sort par le fond.


Scène II

Barillon, Virginie

Barillon, au fond, derrière le canapé. — A-t-on jamais vu une effrontée pareille !

Virginie, qui, pendant ce qui précède, a enlevé son chapeau et l’a déposé sur la console du fond, à droite, descendant à la table de droite. — Mon Dieu, le mal n’est pas grand, cette fille s’amusait.