Aller au contenu

Page:Feydeau - Les Enfants, monologue en vers, 1887.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

 
Mais tu n’as donc plus souvenance
Que tu fus jeune, toi, comme eux !
Et qu’on fit fête à ta naissance,
À toi qui fais le dédaigneux !
Peux-tu blasphémer ta jeunesse !
Heureux pour toi que tes parents
N’aient pas dit, avec ta sagesse :
« À quoi ça sert-il les Enfants ? »

D’ailleurs, toute parole est vaine :
Preuve que la Maternité,
Est une chose bien humaine…
C’est qu’elle a toujours existé.
Que serait la machine ronde
Avec tes beaux raïsonnements ?
L’Enfant régénère le monde…
C’est à quoi servent les Enfants !

Et c’est partout dans l’existence :
Tu retrouves à chaque pas
Cette bienheureuse influence
Qu’exercent tous ces petits gas :