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Page:Feydeau - Les Enfants, monologue en vers, 1887.djvu/26

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Toi qui regardes la frontière,
Le pays que l’on a perdu
Si dans ton sein ton cœur se serre,
Dis, comment te consoles-tu ?
Nous aurons la deuxième manche,
Espères-tu ; chacun son temps !…
L’Enfant est là pour la revanche !
C’est à quoi servent les Enfants !

Oh ! toi qui n’aimes pas l’enfance,
Attends que tu sois père un jour !
C’est là, malgré ton arrogance,
Que l’on te tiendra, par l’amour !
Et, va, — c’est plus fort que nous mêmes,
Perds un seul de ces innocents,
Et tu verras si tu les aimes,
Et si cela sert, les Enfants !