Page:Feydeau - On purge bébé !, 1910.djvu/35

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Follavoine, hors de ses gonds.

Oh ! Mais quoi ? Quoi, « Bébé » ?

Julie, passant devant lui et gagnant la droite.

Ou alors dis que tu préfères Chouilloux !

Elle s’assied sur le fauteuil devant la table, avec le seau sur ses genoux.
Follavoine, presque crié.

Mais non, mais non ! ça n’a rien à voir ! Je ne mets pas Bébé et Chouilloux en parallèle ; ça n’empêche pas que, quand on reçoit un étranger d’importance, on se met en frais pour lui ; ça n’implique pas qu’on le préfère à sa famille ! Chouilloux doit venir un peu avant le déjeuner pour conférer avec moi d’une grosse affaire que j’ai en vue…

Julie

Eh ! bien, conférez ! Qu’est-ce que ça me fait ?

Follavoine

Mais il va arriver d’un instant à l’autre ! Tu ne peux pourtant pas le recevoir avec ton peignoir sale, tes bigoudis, ton seau de toilette sur les genoux et tes bas qui tombent sur les talons !

Julie, déposant son seau avec humeur devant elle.

Oh ! que tu m’embêtes avec mes bas ! (Debout, un pied sur son seau, se baissant déjà pour relever ses bas.) Alors ; quoi ? Ton Chouilloux, il ne sait pas ce que c’est que des bas qui ne sont pas attachés ? Non ? Madame Chouilloux, quand elle se lève, elle est en grande toilette ?

Follavoine, pendant que sa femme, nerveusement, relève ses bas.

Je ne sais pas comment est Madame Chouilloux,