Page:Feydeau - On purge bébé !, 1910.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quand elle se lève, mais je dis que ta tenue n’est pas une tenue pour recevoir des gens que l’on a pour la première fois à déjeuner.

Il remonte au fond.
Julie, tout en farfouillant sur la table de Follavoine pour trouver un objet qu’elle cherche.

Eh bien ! tu es en redingote ; ça fait compensation.

Follavoine, se retournant à cette observation.

Moi, je suis correct ! (Voyant le jeu de scène de sa femme.) Qu’est-ce tu cherches ? Qu’est-ce tu cherches ?

Julie, prenant dans une boîte des rondelles de caoutchouc.

Tes élastiques ?

Follavoine, au-dessus de la table.

Quoi ? quoi, ? Pourquoi ?

Julie, reposant la boîte sur la table et se rasseyant sur son fauteuil.

Comme ça, tu me ficheras la paix avec mes bas !…

Elle se passe un élastique à chaque jambe.
Follavoine

Mais c’est des caoutchoucs pour mes dossiers ! ce n’est pas des jarretières !

Julie, tout en achevant de passer ses élastiques, chacun des « des » très appuyé.

Ce n’est pas des jarretières, parce qu’on n’en fait pas des jarretières ; mais puisque j’en fais des jarretières, ça devient des jarretières.

Follavoine, gagnant la gauche avec découragement.

Ah ! non ! ce désordre !…

Julie, haussant les épaules.

« Tu es correct ! » Si ce n’est pas grotesque : à