Page:Feydeau - On purge bébé !, 1910.djvu/37

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onze heures du matin, se mettre en redingote !… pour M. Chouilloux !… ce cocu !…

Follavoine, regarde sa femme, étonné, puis.

Quoi « ce cocu » ?… Qu’est-ce que ça signifie : « ce cocu » ? Qu’est-ce que tu en sais ?

Julie, heureuse de mettre son mari dans son tort.

Ah !… c’est toi qui me l’as dit.

Follavoine

Moi !

Julie

Je ne l’ai pas inventé, n’est-ce pas ? Je ne connais pas Chouilloux. Ce n’est pas un de mes amis ; je n’ai donc pas de raison d’en dire du mal.

Elle passe devant Follavoine et gagne la gauche.
Follavoine, adossé au coin de sa table.

Chouilloux, cocu ! Si on peut dire !

Julie, redescendant vers lui.

Faut croire qu’on peut, puisque tu me l’as dit.

Follavoine

Je te l’ai dit, je te l’ai dit… quand je n’avais pas besoin de lui ! mais maintenant que j’ai besoin de lui…

Julie, du tac au tac et nez à nez avec Follavoine.

Quoi ? Il n’est plus cocu ?

Follavoine

Non !… Si !… Enfin, nous n’avons pas à le savoir !… Ce n’est pas comme tel que nous le recevons.

Il gagne l’extrême droite.