Page:Feydeau - Tailleur pour dames.djvu/36

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Madame Aigreville.

Oui, débauché !… Vous passez les nuits dehors, et l’on trouve des gants de femme dans votre poche !…

Moulineaux.

Puisque c’est l’humidité !

Madame Aigreville, marchant sur lui.

Ah ! Moulineaux, si vous trompiez ma fille… vous savez que vous auriez affaire à moi… !

Moulineaux.

Permettez !

Madame Aigreville, même jeu.

Vous savez que vous êtes marié.

Moulineaux, entre ses dents.

Oh ! elle m’ennuie.

Madame Aigreville.

Par conséquent, vous nous avez juré fidélité.

Moulineaux.

Permettez, pas à vous !

Madame Aigreville, même jeu.

Vous savez que d’après le code, la femme doit suivre son mari ; par conséquent, nous vous suivrons !

Moulineaux.

Oh ! pardon, le code dit : « La femme » mais pas la belle-mère !

Madame Aigreville.

C’est qu’il n’y a pas pensé ! Gendre dénaturé, vous voudriez donc séparer une fille de sa mère ?

Moulineaux, éclatant.

Eh ! allez au diable !

Madame Aigreville, reculant.

Hein !

Moulineaux.

Vous êtes là à m’asticoter !… Après tout… je suis maître de mes actes. Je n’ai de comptes à rendre à personne et vous me rompez la tête !