Page:Feydeau - Tailleur pour dames.djvu/42

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Bassinet, arrangeant machinalement les revers de l’habit de Moulineaux.

Diable !… c’est qu’il est encore tout sens dessus dessous. Il y a toutes les affaires de la couturière, parce que, je vous l’ai dit, c’est une histoire assez drôle. Figurez-vous que la couturière…

Moulineaux, no 1.

Non, demain l’histoire de la couturière.

Bassinet.

Oui… enfin ce n’est pas arrangé.

Moulineaux.

Ah ! bien je m’en accommoderai comme cela en attendant. Vous le ferez mettre en état après.



Scène XXI

Les Mêmes, ÉTIENNE, SUZANNE.
Étienne, entrant vêtu de la robe de chambre de Moulineaux.

Monsieur ! C’est madame Aubin.

Moulineaux.

Ah ! bon. (À Bassinet.) Eh bien, tenez, passez par là, vous allez préparer le bail (À Étienne.) Ah ! çà dites donc, ne vous gênez pas ! Vous avez ma robe de chambre ?

Étienne, naïf.

Dame ! monsieur m’a dit de la porter, je la porte !

Moulineaux.

Elle est forte celle-là !

Suzanne, entrant vivement.

Bonjour, mon ami !

Moulineaux, il fait signe à Étienne de se retirer.

Ah ! vous voilà, vilaine ! c’est comme ça que vous m’avez fait poser l’Opéra !