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Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 5, 1948.djvu/217

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A droite, premier plan, l’amorce d’une maison dont on voit les fenêtres. La porte d’entrée donnant sur la rue du fond.

A gauche, une auberge.

Au lever du rideau, c’est le petit jour.

La scène est vide, on entend au loin un coq chanter. Soudain, la fenêtre du rez-de-chaussée s’ouvre brusquement Gabrielle paraît en négligé.

Scène I

Gabrielle, Rudebeuf, puis l’Aubergiste, puis Madame Grosbois.

Gabrielle, se débattant contre Rudebeuf. — Voulez-vous me laisser ! Voulez-vous me laisser !

Rudebeuf. — Ah ! Non ! par exemple ! Ah, non ! par exemple !

Gabrielle. — Voulez-vous me laisser !

Rudebeuf. — Je veux bien être ridicule, mais à ce point-là, non !

Gabrielle. — Au secours ! Au secours !

Rudebeuf. — Mais taisez-vous donc ! Vous allez ameuter le village !

Gabrielle. — Un pas de plus, et je me jette par la fenêtre.

Rudebeuf. — Allons ! voyons ! C’est de la folie ! Voulez-vous rentrer.

Gabrielle, lui envoyant une poussée. — Ah ! C’est vous qui l’aurez voulu !

Elle saute par la fenêtre.

Rudebeuf, sautant à sa suite. — Gabrielle ! Gabrielle ! Mais c’est de l’aberration.

Gabrielle. — Au secours ! Au secours ! au satyre !

Rudebeuf. — Elle est folle ! Elle est complètement folle !