Et voilà ! Et voilà !
Comment on trouva la fourchette.
Etc.
Follentin. — Comment, alors ! Vous ne connaissez pas les fourchettes ?
Coconas. — Eh ! Non ! L’usage n’est pas encore venu à Paris.
Follentin, à part. — Ils ne connaissent pas !… (Brusquement.) Mais alors, ma fortune est faite !
Coconas. — Allons, passez-moi la poularde.
Tous. — Oh !
Follentin, à part. — Ils sont tout de même un peu primitifs.
Coconas, à Madame Follentin. — Cette aile, belle dame.
Follentin, à part. — Hein ! avec ses doigts, c’est ragoûtant !
Coconas, à Marthe. — Cette autre aile, beauté de mon âme ?
Les deux Femmes. — Hein !
Follentin. — Comment est-ce qu’il l’appelle ?
Coconas. — Parbleu ! Monsieur de Follentin, vous avez là une fille qui vous fait honneur et j’en ferais volontiers la compagne de mes nuits !
Follentin. — Hein !
Coconas, indiquant la poularde. — Et vous ?
Follentin. — Le croupion, si vous voulez bien ! (Il indique le morceau.)
Coconas. — Ah ! La mître de Son Eminence ! Pincez-la donc vous-même !
Marthe, au bout d’un certain temps. — Comme on mange salement !
Madame Follentin. — Qu’est-ce que tu cherches, papa ?
Follentin. — Pour m’essuyer les mains.
Coconas. — Eh ! bien, la nappe !
Madame Follentin. — La nappe !
Follentin, à part, s’essuyant les mains à la nappe. — C’est ça ! c’est l’étable à cochons.
Scène III
Marthe, apercevant par la fenêtre qui sépare l’auberge de la rue, Maurevel qui s’arrête inspectant la place. — Ah ! papa, regarde, là, sur la place…, l’homme au manteau amadou.
Follentin. — Eh bien ?
Madame Follentin. — Quoi ! Le manteau amadou ?
Marthe. — Dans Dumas !… Le Sire de Maurevel.