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Tous. — Le geôlier ! le geôlier !… (Affolement général.) À nos chaînes !… non, pas par là !… Ah ! les barreaux !

Dans l’enchevêtrement de la débandade ; ils sont allés s’enchaîner chacun à une place différente de celle qui leur était respectivement affectée. Ils sont à peine assis que la porte s’ouvre et Bienencourt paraît.

Scène IV

Les Mêmes, BIENENCOURT, puis GABRIEL

Bienencourt. — Hein !… Ah, çà ! vous jouez donc aux quatre coins, vous ! Dieu !… les barreaux !… Ils ont scié les barreaux !… Ah ! mes gaillards, vous allez bien, mais vous avez compté sans moi. (Appelant.) Entrez, serrurier !

Gabriel, en serrurier, entrant. — Voilà, patron !

Bienencourt. — Vous voyez ces gredins-là ! Vous allez leur mettre doubles chaînes et les river solidement !… Après quoi, vous rescellerez les barreaux !

Gabriel. — Oui, patron !… Compris !…

Bienencourt. — Je vous enferme !… Je viendrai vous chercher dans un quart d’heure.

Il sort et referme la porte.

Scène V

FOLLENTIN, GABRIEL, CARTOUCHE, MANDRIN, puis LATUDE

Tous pendant que Gabriel va déposer sa trousse de serrurier tout à fait sur le devant de la scène et s’accroupit. — Parti !

Ils se débarrassent tous les trois de leurs chaînes.

Follentin. — Oh ! quelle idée !… (Pantomime. Il indique le serrurier à Cartouche et à Mandrin, et fait le geste de lui tordre le cou. Les autres font « oui » de la tête.) Ma foi ! tant pis ! c’est le pied dans le crime !

Tous. — Allons !

Ils foncent sur Gabriel et cherchent à l’étrangler.

Gabriel, se débattant. — Eh ! là ! Eh ! là ! tout beau, vous autres !… Si c’est comme ça que vous recevez les gens qui viennent à votre secours !

Tous. — Hein !

Gabriel retire sa barbe.

Follentin. — Gabriel !

Cartouche. — Votre lieutenant !

Gabriel. — Lui-même !

Follentin. — Ah ! Gabriel !… Dieu soit béni !

Gabriel. — Et maintenant, mes amis, pas de temps à perdre !… Il s’agit de filer ! Déjà, pour faciliter la chose, j’ai scié les barreaux.