Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 9, 1948.djvu/150

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Latude. — Vous y êtes ?

Gabriel. — J’y suis !

Latude le couvrant du foulard. — Un, deux, trois !

Il l’escamote. À ce moment la porte s’ouvre. Bienencourt paraît suivi de gardes.

Bienencourt. — Par ici !… Par ici !… Oh ! il a filé !… (Apercevant Latude.) Qu’est-ce que c’est que celui-là !

Latude. — Moi ? Latude !

Bienencourt. — Vous !… Encore !… Chassez-moi cet homme !… Mettez-le dehors !

Latude se débattant. — Non, non ! Je veux de la prison ! Je veux qu’on me condamne !

Bienencourt. — On ne vous condamnera pas !

Latude. — C’est ce que nous verrons !… (Se campant devant les soldats.) Mort aux vaches !

Tous. — Hein ?

Latude. — Mort aux vaches !… Mort aux vaches !…

On l’empoigne.


RIDEAU


3e TABLEAU

SOUS LOUIS XV — À VERSAILLES
Un coin de parc. À droite un grand arbre.

Scène première

LES DAMES DE LA COUR, Madame DE CHÂTEAUROUX, Madame DE BOUFFLERS, Madame DE CHEVREUSE, etc.
Au lever du rideau, va et vient ou groupement de dames de la cour. Au premier plan, un groupe de dames en train de jouer au jeu des portraits. Parmi ces dames, se trouve Madame de Châteauroux.
Motif de l’ensemble des dames de la Cour. Toutes en lignes en haut de la scène, elles descendent en chantant.

Chœur des Dames.

Allons, Madame de Châteauroux,
C’est à vous, c’est à vous,
Vous, d’aller sur la sellette.
Allons, pour la devinette…
Un instant, retirez-vous,
Madame de Châteauroux.

Elles saluent.