Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 9, 1948.djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Madame de Châteauroux, allant à droite. — Faites vite !

Boufflers. — N’écoutez pas !

Toutes la suivant.

Sans aucun doute !

Elles gagnent la gauche.

Madame de Châteauroux. — Comment voulez-vous que j’écoute ? Vous parlez tout bas.

Madame de Chevreuse. — Un nom de personne ou de chose ?

Madame de Boufflers allant aux dames de gauche

Moi, Mesdames, je propose
Comme portrait, la Pompadour.

Les Dames. — Soit, va pour la marquise de Pompadour.

Madame de Boufflers allant aux dames de droite. — Ouh ! Ouh !

Les Dames venant au milieu. — Ouh ! Ouh !

Madame de Châteauroux (Madame de Boufflers va près de Madame de Châteauroux). — Vous y êtes ?

Les Dames. — Ça y est, nous sommes prêtes.

Madame de Châteauroux. — Allons, voyons ! Cherchons ! Cherchons ! C’est…

Elle gagne par la gauche en regardant les dames à chaque mot chanté. Madame de Boufflers à droite.

Toutes. — C’est…

Madame de Châteauroux. — Une femme ?

Toutes. — Une femme.

Madame de Châteauroux. — Et grande dame ?

Toutes. — Et grande dame.

Madame de Châteauroux. — Vient à la cour ?

Toutes. — Vient à la Cour.

Madame de Châteauroux. — Femme d’amour ?

Toutes. — Femme d’amour !

Madame de Châteauroux, extrême gauche.

J’y suis, la chose est exquise,
C’est Madame de Pompadour.

Les Dames.

C’est la Marquise ! C’est la Marquise !
Les trois dames de droite gagnent la droite et les trois dames de gauche gagnent la gauche et se réunissent. Vient au milieu.

Madame de Châteauroux.

C’est la Marquise, la marquise !

Toutes.

Eh ! oui, vraiment c’est la marquise.
Bravo, Madame de Châteauroux,