Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 9, 1948.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Franklin.

C’est très bien compris !

Ensemble.

Well ! Well !
It is very well !
Really Sir, I bless the spell,
You speak French, oh ! like an angel.
You speak, English like an angel.
Well ! Well !

Franklin. — Oh ! you speak very well indeed.

Follentin. — Oh ! non ! it’s you ! it’s you ! Votre « Antifulmen », c’est le paratonnerre.

Franklin. — Le quoi ?

Follentin. — Le paratonnerre !

Franklin. — Mais oui ! C’est bien ça ! Aoh ! Bravo ! le paratonnerre ! Si vous permettez, je garderai le nom.

Follentin. — Mais, je vous en prie, cela vous appartient.

Franklin. — Paratonnerre ! C’est une trouvaille !… Seulement, voilà, c’est l’appareil que je ne tiens pas encore.

Follentin. — Vous ne tenez pas l’appareil ?… Ah ! que c’est drôle ! Qu’est-ce qui vous embarrasse ?

Franklin. — Aoh ! I say, all and nothing !

Follentin. — Il ne possède pas l’appareil ! Mais je vais vous le donner, moi ! C’est d’un simple ! Une grande barre de fer avec un bout en cuivre, l’extrême-pointe en platine !…

Franklin. — Oui.

Follentin. — Et alors, à la base, un grand câble métallique qui va se noyer dans un puits.

Franklin. — Oh !… le puits !… What an idea !

Follentin. — Eh ! bien, voilà, il n’y avait qu’à me demander.

Louis XV. — Ah ! comme il est fort ! Chevalier, c’est admirable !

Franklin. — Ah ! Sire ! permettez-moi… prendre note quelque part.

Louis XV. — Je vous en prie. La science avant tout !

Franklin, avant de sortir, à Follentin. — Ah ! Chevalier ! Je vous devrai ma réputation.

Follentin. — Allez donc ! Allez donc ! C’est de bon cœur ! (À Louis XV.) Eh ! bien, voilà, plus tard on ne connaîtra que lui.


Scène VI

Les mêmes, Le Capitaine, puis Le Page

Le Capitaine. — Sire, c’est un jeune page de la suite de la Marquise de Pompadour qui demande à être reçu par Votre Majesté.