Follentin. — Eh bien ! c’est du joli !
La Collégienne. — Et moi, encore rien !
Seule dans ce collège,
Vrai, c’est trop de candeur,
Seule, vous l’avouerai-je ?
J’ai conservé ma fleur.
Toutes mes camarades,
Plus heureuses que moi,
S’offrent des rigolades,
En me montrant du doigt.
Oh ! ma chère,
C’est la rosière,
Oh ! là, là !
Vois-tu ça !
Zut, zut, zut, va te faire, lanlaire,
Ça n’peut pas durer comme ça,
N’y a qu’un’chose à faire,
Hop ! ma vertu, hop ! la ! la !
Il y a que ça, petit père,
Il y a que c’moyen-là !
Pas à me dire chiche,
Quand j’ai que chose en moi,
Ce soir, faut que ça biche,
Ou ça dise pourquoi.
Ah ! soyez le Messie,
Le sauveur que j’attends,
Que demain cette scie,
Ait enfin fait son temps.
Ah ! ma chère,
C’est la rosière…
etc. etc. etc.
Follentin. — Oh ! mais elle est extraordinaire !
La Collégienne. — Oh ! m’sieur, soyez, gentil !
Follentin. — Mais non ! mais non !
La Collégienne. — Écoutez, voilà ce qu’on pourrait faire…
Follentin. — Mais non ! mais non !
La Collégienne. — Mais… laissez-moi parler, voyons ! Vous direz « mais non » après !… Eh ! bien, voilà : de 5 à 7, je ne suis pas libre, j’ai mon service militaire à faire.
Follentin. — Votre service ?
La Collégienne. — Mon service militaire.
Follentin. — De cinq à sept ?