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Page:Feydeau - Un bain de ménage, 1889.djvu/10

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Adélaïde.

Ah !

Catulle.

Dieu merci !… j’ai mes semaines…

Adélaïde.

Ah, bien ! alors !…

Catulle.

Papa a chargé mon cousin Cocarel… qui est maintenant mon correspondant, de me donner 10 francs par semaine.

Adélaïde.

Et vous pensez qu’avec cet argent ?…

Catulle.

Oh ! avec de l’argent, on arrive à tout,… même avec une cocotte ! et dire que je n’en ai jamais connu, moi !… une fois, j’ai bien cru cependant, on m’avait dit : « Voici, c’en est une ! » eh bien ! oui ! Elle m’a demandé 10 louis. J’ai bien vu que c’était une femme du monde.

Adélaïde, qui, pendant toute la scène, a arrangé les divers objets nécessaires au bain, plie le peignoir de Laurence.

Allons ! Il ne faut pas désespérer, monsieur Catulle… Voyons ! tout est prêt ! Madame va pouvoir prendre son bain.

Catulle.

Son bain !… alors, ce bain est pour ma cousine ?…

Adélaïde.

Dame !

Catulle, avec un soupir.

Ah ! Elle est bien heureuse, cette baignoire !

Adélaïde.

Ah ! candeur…

Catulle.

Ah ! elle est si jolie, ma cousine !

Adélaïde.

Eh bien ! il faut le lui dire…

Catulle.

Ah ! je n’oserais pas… je suis trop timide… mais c’est