Aller au contenu

Page:Feydeau - Un bain de ménage, 1889.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

égal, je suis bien content que papa me fasse sortir chez mon cousin Cocarel.

Adélaïde.

Alors, vous êtes timide avec les femmes ?

Catulle.

Ah ! pas avec vous !

Il l’embrasse.
Adélaïde.

Ah bien ! dites donc ; faudrait pas me prendre pour une horizontale…



Scène II.

Les Mêmes, LAURENCE.
Laurence, sortant de gauche, elle est en déshabillé.

Eh bien ! Ce bain est-il prêt ?

Adélaïde.

Oui, madame.

Laurence.

Ah ! Catulle, ce n’est pas pour te chasser, mais je vais prendre mon bain !

Catulle.

Je comprends, ma cousine. (À part.) Décidément, elle ne m’aime pas.

Laurence, trempant ses doigts dans l’eau.

Oh ! mais vous êtes folle, ma fille ! mais c’est de l’eau bouillante !

Adélaïde.

Oh ! Quand Madame sera dans le bain, cela aura le temps de refroidir. Madame sait que quand c’est chaud, ça refroidit ; quand c’est froid, ça ne se réchauffe pas.

Laurence.

Ah ! il paraît que vous avez fréquenté M. de la Palisse.

Adélaïde.

Ah ! Madame, c’est une calomnie ! Dieu merci !… j’ai des principes !…