Page:Feydeau - Un bain de ménage, 1889.djvu/26

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Laurence.

Dès demain, je la mets à la porte, votre Adélaïde…

Cocarel.

Mon Adélaïde ?…

Laurence.

Oui, Monsieur !… et c’est moi qui vous la chercherai, votre femme de chambre,… une femme sérieuse,… une femme mûre,… et je sais où j’irai vous la prendre.

Cocarel.

À Sainte-Périne ?

Laurence.

Eh ! bien oui, Monsieur, à Sainte-Périne, s’il le faut !… Je ne vous engage pas à plaisanter !… allez ! mais vous faites erreur…

Cocarel.

Ah ! c’est agaçant à la fin… (Brusquement, levant les bras au ciel.) Mais, voyons, quand je te dis…

Laurence.

Ah ! mon Dieu ! mon mari a levé la main sur moi !

Cocarel.

Moi !

Laurence.

Ah ! je savais bien que j’avais épousé un brutal !… Vous voulez me battre, à présent ?… Oh ! comme je suis malheureuse !

Cocarel.

Mais enfin, raisonnons !

Laurence.

Laissez-moi, Monsieur !… tout est fini entre nous ; je rentre dans mon appartement et demain je retourne chez ma mère.

Cocarel.

Chez sa mère ? Elle connaît le refrain…

Laurence.

Adieu, Monsieur…

Elle rentre chez elle.