Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/125

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La Baronne, un peu au-dessus de Bois-d’Enghien, lui prenant la main gauche de sa main gauche, l’autre main sur l’épaule de son gendre.

D’ailleurs, ce sont là des extrémités auxquelles vous n’aurez jamais à recourir, Dieu merci ! Fernand est un garçon sérieux, rangé…

Viviane, avec un soupir.

Oh ! oui !…

Bois-d’Enghien.

Ça !…

La Baronne, quittant la main de Bois-d’Enghien.

Il a sans doute eu, comme tous les jeunes gens, ses petits péchés de jeunesse…

Bois-d’Enghien, avec aplomb.

Jamais !…

La Baronne, à mi-voix à Bois-d’Enghien, ravie.

Comment ! pas la moindre petite bonne amie !

Bois-d’Enghien.

Moi ?… Ah ! bien… mais je ne comprends pas ça ! Souvent je voyais des petits jeunes gens de mon âge courir les demoiselles… ça me passait ! Je leur disais : « Mais enfin, qu’est-ce que vous pouvez bien faire avec ces femmes ?… »

Viviane, avec pitié, à part.

Oh ! la, la, la, la !…

Bois-d’Enghien.

Moi, je n’ai jamais aimé qu’une seule femme !…