Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/126

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Viviane et La Baronne, se rapprochant vivement et chacune sur un ton différent ; la première, comme s’il y avait : « Serait-ce possible ! » l’autre comme elle dirait « Je le savais bien ! ».

Ah !

Bois-d’Enghien.

C’était ma mère !

(Viviane, qui s’était rapprochée avec une lueur d’espoir, retourne où elle était, avec déception.)

La Baronne, touchée.

C’est bien, ça !

Bois-d’Enghien.

Je m’étais toujours dit : « Je veux me réserver tout entier pour celle qui sera mon épouse. »

La Baronne, lui serrant la main et le montrant à sa fille.

Je te dis ! Tu ne sais pas… tu ne sais pas apprécier l’homme que tu épouses !

Bois-d’Enghien.

Je ne veux pas qu’on puisse dire de moi, comme de tant d’autres, que j’apporte en ménage les rinçures de ma vie de garçon !

Viviane.

Quelles rinçures ? Des rinçures de quoi ?

Bois-d’Enghien, interloqué.

Hein ? De… je ne sais pas ! c’est une expression : on dit comme ça : « Apporter les rinçures de sa vie de garçon ! » Ça ne peut pas se préciser, mais ça fait image !