Aller au contenu

Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Marceline

M. de Bois-d’Enghien ! non ?

Lucette

Si !

Marceline, à Firmin, tout en remontant au chiffonnier dont elle ouvre un tiroir.

Ah ! Firmin, M. de Bois-d’Enghien qui est revenu !

Firmin, une assiette qu’il essuie, à la main, descendant à Lucette.

M. de Bois-d’Enghien, pas possible ! ah ! bien, j’espère, Madame doit être contente ?

Lucette (1), se levant.

Si je suis contente ! oh ! vous le pensez ! (Firmin remonte). (À Marceline qui redescend avec une petite boîte à la main) Tu juges de mon émotion quand je l’ai vu revenir hier au soir ! (Prenant l’antipyrine que lui remet Marceline.) Merci ! (Changeant de ton.) Figure-toi, le pauvre garçon, pendant que je l’accusais, il avait une syncope qui lui a duré quinze jours ! (Elle descend à gauche.)

Marceline.

Non ?… oh ! c’est affreux ! (Elle remonte un peu à droite.)

Lucette, remontant entre la table et la console.

Oh ! ne m’en parle pas ! s’il n’en était pas revenu, le pauvre chéri… il est si beau ! (À Firmin qui est occupé dans la salle à manger.) Vous avez remarqué, n’est-ce pas, Firmin ?

Firmin, qui n’est pas du tout à la conversation, redescend un peu.

Quoi donc, Madame ?