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voir, est garanti par sa liberté, intimement liée avec la liberté de tous ; il n’y a ici aucun droit, aucune possession qui ne soit sous l’empire de la loi, et dont on ne doive prouver la légitimité devant la loi. La loi de la raison n’est jamais surannée, il n’y a point de prescription pour elle.

Tous sont libres, chacun l’est pour sa part ; tous doivent donc concourir à défendre eux-mêmes leur liberté. On n’admet point ici, comme dans l’autre système, la faculté de remplacement.

6o On appelle nation, une masse d’hommes que le développement d’une histoire commune a réunis et préparés à l’établissement d’un empire. L’indépendance et la liberté de cette nation consistent dans cette marche qui a commencé d’elle-même et a produit le développement de cet empire.

7o Si une force quelconque entrave ce développement, elle porte atteinte à la liberté de la nation et à son indépendance ; on ne peut le faire entrer dans un autre développement sans anéantir l’empire lui-même et sans annuler toute espèce de droit. La vie nationale s’éteint dès qu’elle est inoculée à une vie étrangère, la nation meurt, elle est tuée, elle est anéantie, et ce peuple est effacé de la liste des nations.

8o Une véritable guerre n’est pas entreprise