Page:Fiel - Armelle devant son vainqueur, paru dans l'Ouest-Éclair du 3 septembre au 10 octobre 1937.djvu/104

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— Bonjour, cher Maître, s’écria cordialement le fin gentilhomme… vous voici au travail… Nous sommes heureux d’avoir eu l’idée de venir ici aujourd’hui.

Puis, sans transition, il présenta :

M. Gontran Solvit… ma sœur, et notre petite-nièce…

Avec une aisance gracieuse, Gontran s’inclina. Mlle de Saint-Armel ne tendit pas la main et Armelle n’osa pas prendre sur soi cette familiarité.

— Vous ne m’en voulez pas, madame, d’avoir eu l’audace de copier un de vos magnifiques arbres ?

— Mon frère est le chef de la famille, monsieur, répondit sans aménité Mlle de Saint-Armel. Mais Gontran ne prêta nulle attention à cette réponse rébarbative. Il contemplait Armelle. La jeune fille lui paraissait la reine de l’air, du printemps et des fleurs. Elle était blonde, elle était rose et ses yeux, comme des violettes, ne recelaient que douceur, candeur et