Page:Fiel - Armelle devant son vainqueur, paru dans l'Ouest-Éclair du 3 septembre au 10 octobre 1937.djvu/232

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France que depuis douze ans. Maman s’est remariée au Canada, lors d’une mission de M. Belgeard dans ce pays… Mon père était alors dans la diplomatie… Nous avons séjourné en Belgique où Gontran a commencé ses études de peinture… et nous voici ici… Nous avons bien ri quand mon frère nous a relaté la scène où il voulait le portrait de son ancêtre, le duc de Rollicourt !

— Ma tante était affreusement scandalisée, et ce qui me semblait bizarre, c’était le calme souriant de mon oncle…

Les deux jeunes filles rirent.

Gontran revint avec M. de Saint-Armel.

— Tu es contente, ma nièce ?

— Comment ne le serais-je pas, cher oncle !

— Alors, j’aurai un satisfecit pour avoir bien conduit la manœuvre ?

— Vous êtes un stratège parfait.

— Je vous confierai mon mariage ! s’écria Nicole en riant.

— C’est entendu… Un invité fort élégant interrompit cette conversation en saluant le marquis :

— Bonsoir, cher ami…

— Eh ! c’est toi… je te cherchais