Page:Fiel - Armelle devant son vainqueur, paru dans l'Ouest-Éclair du 3 septembre au 10 octobre 1937.djvu/92

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« Mon oncle est bon autant que juste, pensait-elle, et ce jeune homme doit être joliment spirituel pour avoir une telle réputation… Le pauvre monsieur, je l’ai méprisé… cela me va bien, à moi, qui ne sais rien ! Et puis, si je m’appelle de Saint-Armel, y suis-je pour quelque chose ? »

Le marquis poursuivit :

— Où loge cet artiste ?

— Oh ! mon frère, quelle question vous nous posez-là !

— Mon Dieu ! ma sœur, elle me paraît des plus naturelles. Mon chien a mordu un être humain, qui possède un esprit génial. Il faut que j’aille lui présenter mes regrets… Jugez de la colère contemporaine si Agal avait eu la dent venimeuse ? C’eût été la mort pour notre grand artiste français.

Armelle était devenue toute pâle. Ses yeux violets paraissaient noirs.

— Je m’informerai de sa résidence dès demain, répéta M. de Saint-Armel… Il ne faudrait pas que nous pas-