Page:Fiel - L'élève Bompel, 1947.pdf/131

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
129
l’élève bompel

Nil était écœuré par cette attitude et les deux mères qui écoutaient le débat éprouvaient des sentiments multiples.

Mme Legrise admirait son fils en le trouvant ma­gnanime et Mme Bompel ne pouvait s’empêcher de trouver Legrise très gentil, alors que Nil montrait une hostilité et une rancune qu’elle jugeait inexplicables.


IX


Le jour de la comédie arriva.

Elle devait se jouer dans une grande salle située dans un bâtiment désaffecté qui servait de débarras. On y rangeait des instruments aratoires hors d’usage et de vieilles ferrailles. Ce fut pour les enfants un joyeux divertissement que de pousser dehors toutes ces inutilités et d’aider un menuisier du pays à y installer une scène.

Il y avait derrière cette estrade une loge qui servait de coulisses et de vestiaire. Au-dessus de la salle se trouvait un vaste grenier où l’on abritait quelques fourrages. Faisant suite à ce grenier se trouvait une petite mansarde où pouvait loger un domestique de ferme.

La scène était fort joliment décorée et l’on attendait les invités. Des chaises et des bancs garnissaient la salle. Les acteurs n’étaient pas émus, mais excités et mis en verve par une bouteille de champagne que M. Ladoume avait débouchée pour leur donner du cran.

Par groupes, les invités arrivèrent et prirent place. Quand la salle fut pleine, les trois coups résonnèrent et la représentation commença.