Page:Fiel - L'élève Bompel, 1947.pdf/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
33
l’élève bompel

— C’est pénible d’avoir à dire tout !

— Mais tu seras soulagé, parce que tu dois être ennuyé d’avoir eu ces idées ?

— Oh ! oui, je sentais que ce n’était pas beau.

Le jour solennel arriva et le bon petit en était fort ému. La veille, il avait dit :

— Alors, c’est demain, maman ?

— Oui, mon enfant.

— Tu seras près de moi et tu me passeras le plateau.

— Oui… et tu n’oublieras pas de le passer à la personne qui sera à côté de toi.

— Ce sera mon papa… ce qui sera bien commode.

— Oui, et Jean sera de l’autre côté.

— Il faudra que je tire un peu la langue, comme ça ?

— Oui…

— Il y aura assez de place pour y déposer le Petit Jésus ?

— Certainement, mon chéri… Maintenant, dors bien parce que tu te lèveras un peu plus tôt demain.

— Oui, maman.

Nil, cependant, ne s’endormit pas aussi vite que les autres soirs. Il était très surexcité par l’acte qu’il accomplirait le lendemain. Il n’était pas certain d’être dans d’assez bonnes dispositions pour recevoir son Dieu. Il répétait son acte de contrition et il tomba dans le sommeil en en murmurant les paroles.

Il se réveilla, dispos. Sa mère était auprès de son lit, et avant même de lui dire bonjour, il s’écria :

— C’est aujourd’hui !