Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/126

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la pensée de sa jeune compagne, Mme Glace lui demanda si elle avait faim.

— Il me semble que je goûterais volontiers, répondit franchement Suzette.

— Bon… Nous allons entrer dans cette pâtisserie. La petite fille était ravie, et elle s’installa devant une table, en savourant d’avance le bon goûter que l’aimable dame lui offrait.

— Vous êtes vraiment très gentille, lui dit-elle. Mme  Glace commanda les gâteaux que préférait Suzette, et la dînette fut charmante.

Cependant la fillette murmura :

— C’est bien dommage que Bob ne soit pas là… il aime tant les mokas…

— Ce sera pour une autre fois…

— Oui, mais quand il sera revenu, la vie ordinaire reprendra… On ne pourra plus s’en aller de la maison… C’est-à-dire que, moi, je m’arrangerai pour passer les jours de semaine chez vous…

Puis, avec la mobilité particulière aux enfants, Suzette continua :

— Je me demande ce que diront Justine et Sidonie quand elles me verront revenir sans Bob… Et le commissaire, l’aura-t-il retrouvé ? Je ne savais pas que les commissaires s’occupaient aussi des enfants perdus… Je croyais qu’on recherchait seulement chez eux les parapluies oubliés…