Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Que nous racontez-vous là ?… demanda Madame Lassonat.

— Eh bien ! j’ai encore été étourdie… avoua Suzette crânement… J’ai vu Mme  du Rolloir à la poissonnerie et…

— Ah ! c’était elle, cette dame qui t’a parlé et dont tu ne le rappelais plus les paroles ?

— Oui, maman…

— Tu seras punie, ma petite fille, pour nous avoir causé de semblables émotions…

— Je suis déjà punie… je suis fourbue d’avoir couru toute la journée pour chercher Bob !

— Alors que t’avait dit Madame du Rolloir ?

— Que Bob déjeunerait chez elle, qu’elle l’emmenait parce que c’était jeudi…

— Je suis furieux ! clama Monsieur Lassonat… J’ai mis toute la police sur pied et on va me prendre pour un écervelé…

— Aussi… aller chez un commissaire !… fit Suzette dédaigneusement… Si on m’avait demandé mon avis, je vous l’aurais déconseillé…

Mme  Dravil ne put s’empêcher de rire, mais M.  Lassonat ne fut nullement satisfait par cette riposte.

— Tu iras en pension, mon enfant…

— J’aime mieux aller chez Mme  Glace…

— Qui est cette dame ?

— Une très gentille dame qui est venue avec