Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Enfin, vous me l’aviez promis, c’est tout comme…

— Que va dire son pauvre père !… jeta Mme Lassonat dans un sanglot.

— Papa ne s’affolera pas, posa Suzette… Il sait que les hommes sont débrouillards…

— Cette petite est stupide !… cria la pauvre mère.

— C’est changé, alors… Hier, tu disais à madame Lartiga que je n’étais pas bête…

— Sidonie, emmenez-là dans une autre pièce… elle me rendra malade…

Puis, sans transition, Mme Lassonat prévint :

— Je vais aller au-devant de Monsieur ; je ne peux plus rester ici… J’ai besoin d’aller dans la rue, de m’agiter, de chercher sans cesse ce malheureux petit…

Elle remit son chapeau, se tamponna de poudre, pour cacher la trace de ses larmes, et se dirigea vers la porte.

Suzette qui sentait la faim, s’inquiéta :

— À quelle heure déjeunera-t-on ?

— Déjeuner !… gémit la maman désolée, je n’y pense guère et je doute que ton papa puisse avaler quoi que ce soit. Nous ne reviendrons qu’avec Bob. Dans tous les cas, nous allons aviser le commissaire du quartier, pour que ses agents le retrouvent…