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Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/58

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de nouveau de la porte de Suzette pour écouter.

Elle revint toute tremblante :

— Je vous assure que Bob est là… Venez avec moi… c’est invraisemblable !…

Arrêtées devant la porte mystérieuse, elles entendirent le gazouillis de l’enfant inconnu parmi lequel fusait parfois une exclamation admiratrice.

— Voyons, je ne deviens pas folle… murmura Justine, aussi trépidante qu’un chat.

— Vous n’êtes pas plus folle que moi… Bob est dans cette pièce !

— Pourquoi Suzette nous le cache-t-elle ?

— Cette petite est tellement extraordinaire ! Vous vous souvenez qu’elle a caché sa grande poupée pendant des jours pour la punir…

— Allons, Sidonie, un petit frère n’est pas une poupée… Elle sait que nous sommes inquiètes… Elle m’a vue pleurer…

— Elle a peut-être une idée…

— Quelle idée ?… Suzette !… cria Justine, mam’zelle Suzette !… ouvrez !

— Qu’y a-t-il donc encore ?… demanda la voix de Suzette à l’intérieur… On ne peut donc pas me laisser un peu de repos !…

— Il n’y a pas de bon sens de s’enfermer ainsi !…