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Elle fut dans la rue et ralentit le pas, à cause de Jeannot qui courait près d’elle de toutes ses courtes jambes.

— Ouf !… nous voici dehors… je vais te ramener là où je t’ai vu.

— Non… chez maman et chez grand-père…

— Oui, si je trouve ta maison…

— Elle est là-bas…

— Oui, je sais…

Suzette s’avançait un peu, mais elle ne voulait pas décourager son compagnon.

Elle s’achemina rapidement vers le Luxembourg. Il n’était plus vide comme le matin. Une masse d’enfants s’y ébattaient et Suzette se trouva un peu gênée d’être là sans sa bonne.

Mais elle surmonta vite ce léger embarras et entra résolument dans le jardin pour se rendre à l’endroit qu’elle désirait.

— Mon jardin ! cria Jeannot enchanté.

— Tu ne vois pas ton frère ?… demanda Suzette.

— Non… ni maman…

— Comme c’est ennuyeux… alors, il faut que je te laisse là…

— Non…

— Je ne puis pas attendre qu’on te cherche. Je suis occupée… il faut que j’aide mes parents à retrouver mon frère…