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Page:Fiel - Mon erreur, paru dans La Croix du 22 mai au 14 juillet 1949.djvu/129

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Maintenant que Berthe se sentait mon égale, elle se rapprocha de moi et eut la gentillesse de me dire combien je lui étais sympathique. J’en fus très touchée. Elle me demanda si je serais libre le lendemain, m’offrant de m’accompagner dans une promenade, car elle savait par Léo que j’aimais arpenter les jardins. Je ne pouvais guère refuser, bien que cela ne me sourit point. J’avais tellement besoin de solitude qu’une présence me contrariait. Faire des frais de politesse me pesait. Cependant, je ne voulus pas montrer de la mauvaise volonté et j’acquiesçai. Il fut entendu que nous ferions une bonne course. Je devais la prendre chez les Durand, qui habitaient rue des Marchands.

J’allai la reconduire avec Léo. Il était tard, bien qu’aucun de nous n’eût sommeil.

Je l’embrassai lorsque nous la quittâmes devant sa porte, mais Léo n’osa que lui baiser la main.