Page:Fiel - Mon erreur, paru dans La Croix du 22 mai au 14 juillet 1949.djvu/219

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Je regrettais toujours, en y rentrant, qu’elle n’eût plus ses deux tours, parce qu’ainsi elle ressemblait trop à une mutilée. C’était son droit, ayant été détruite plusieurs fois. Les vieilleries que représentaient les ruelles qui l’entouraient étaient si pittoresques, avec leurs bâtisses vétustes, et quand un rayon de soleil y plongeait, tout se transformait magiquement.

L’après-midi, j’avais la ferme intention d’aller voir Mlle Clarseil, qui ne sortait jamais le dimanche.

Je devais lui apprendre mes fiançailles.

Je me hâtai de partir aussitôt après le déjeuner. Mon père avait quelques calculs à terminer. Maman accompagnait Léo et Berthe dans la cherche d’un appartement.

Elle m’avait dit :

— Et pour toi ?

Ah ! je ne pensais guère à un nid. Seul le mot de prison me venait à l’esprit, et une