Page:Fiel - Mon erreur, paru dans La Croix du 22 mai au 14 juillet 1949.djvu/220

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prison ne se cherche pas d’avance, on la subit le plus tard possible.

J’alléguai que j’avais promis à Mlle Clarseil de passer quelques heures chez elle.

Maman n’osa plus me demander si je rencontrerais Jean Gouve, mais ses yeux scrutateurs m’indiquaient qu’elle se méfiait de moi.

Mon Dieu ! que je souffrais par moment !

À d’autres, je me sentais de glace : pas un réflexe.

Je partis, secouant l’impression de malaise qui m’enveloppait maintenant dans la maison. J’étais impuissante à foncer sur la fatalité que je soulevais autour de moi et qui se répandait sous toutes les formes comme des ennemis.

Ce fut assez surexcitée que j’arrivai chez mon amie.

— Bonjour, chère Mademoiselle !

Il faut croire que mon visage reflétait mes sentiments, parce que j’entendis :