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Page:Fiel - Mon erreur, paru dans La Croix du 22 mai au 14 juillet 1949.djvu/264

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M. Durand se tut, et nos exclamations avaient fusé, indignées, avant qu’il terminât.

Maman s’écria :

— Quand je pense au malheur que cette petite allait s’attirer, je deviens folle ! Ma pauvre chérie, que serais-tu devenue ?

J’avoue que j’étais abasourdie. J’avais toujours vécu dans un monde à la conscience droite, au cœur généreux, et je ne soupçonnais pas une pareille duplicité ni de semblables méchancetés.

C’était un vrai miracle d’être sortie du péril.

M. Durand reprit :

— Quand Berthe nous a raconté que Mlle Monique ne portait pas un air gai, j’ai tout de suite deviné quelque chose de louche, et c’est pourquoi j’ai demandé le nom du fiancé. Alors, je me suis dit qu’il n’y avait pas de temps à perdre.

— Moi, ajouta Léo, j’étais fort inquiet, et je me mettais en campagne pour obtenir des renseignements précis, quand j’ai compris que ma sœur n’avouerait pas la façon dont ses fiançailles s’étaient nouées.

— Je cherchais aussi à savoir qui était mon futur gendre, et j’ai lancé quelques appels de côté et d’autres. Je pensais également à poser quelques questions nettes à ces messieurs, ce soir, mais dès que Galiret aurait été devant moi, la lumière se serait faite instantanément.

Je m’écriai :

— C’est pourquoi je voulais vous parler à