s’assit auprès de lui dans le jardin et lui dit :
— Qu’as-tu Wilhelm ?… es-tu malade ?
Vivement il répondit :
— Mais non, petite maman !
— Est-ce ton départ pour Carlsruhe qui te rend triste ?
— Peut-être… mais je reviendrai à Noël…
— Puis Fritz va partir avec toi, ce sera plus gai…
Wilhelm fit nonchalamment :
— Ou…i…
Louise sentit l’indifférence de la réponse, elle dit doucement :
— Tu veilleras bien sur lui, toi, l’aîné ?
— Sois tranquille…
— Je voudrais tant vous savoir unis !…
— Mais nous le sommes !
— C’est bien sûr ?
— Mais oui… Fritz est encore un peu jeune… il a des idées qu’il devra forcément abandonner…
Louise sourit en entendant ces dix-huit ans parler de la trop grande jeunesse de son frère… mais sa gaîté s’éteignit vite à la fin de la phrase :
— Quelles idées ?… questionna-t-elle.