rence et sa figure hautaine se détendit dans un sourire.
— Ah ! ah !… jeune homme, tu t’humanises…
Fritz ne prolongea pas l’erreur.
— Mon père, j’ai une faveur à te demander…
M. Ilstein leva ses sourcils :
— Voyons ?
— Tu veux renvoyer Marianne… Pour maman, je désirerais qu’elle restât…
— Depuis quand les fils vont-ils contre la volonté de leur père ?… questionna durement Herbert.
— Depuis que les fils savent ce qu’est la justice… répondit nettement Fritz.
— Qu’est-ce à dire ?
Une colère agita M. Ilstein. Le verre qu’il portait à ses lèvres trembla dans sa main. Il le reposa sans boire.
Son fils n’y prit pas garde et répondit :
— Je dis que quand une pauvre servante a passé plus d’un demi-siècle à servir des maîtres aimés, on lui doit leur toit pour mourir… Je dis qu’on ne la renvoie pas, parce qu’elle aime