était l’aigle aux serres puissantes sous lesquelles naissait la crainte.
— N’ai-je pas conquis ?
Cette phrase résumait son orgueil, sa force et son assurance.
Il prit un cigare dans sa poche et se rendit dans le fumoir qu’il arpenta fiévreusement.
Fritz, dans sa chambre, pleurait comme un enfant, qu’il redevenait.
Jeté sur son lit, sa tête sur son bras replié, il étouffait les murmures de son amour-propre blessé. Il accusait son père et plaignait Marianne et sa mère.
Dans sa surexcitation, les projets, les menaces assiégeaient son cerveau. Il se souhaitait puissant et rêvait de vengeances. Les larmes brûlaient ses joues et devant ses yeux flottaient les points que l’on voit dans l’ombre quand on a pleuré ou trop regardé le soleil.
Il songea aux arrêts que son père lui infligeait et voulut fuir.
Cette résolution le rendit vaillant, mais il ne voulut pas l’exécuter sans prévenir sa mère.