saient en lui. Un orgueil l’enserrait en pensant qu’il pouvait dire à tous ces gens : mes grands-parents et tous mes aïeux appartenaient à la France et, comme vous, je suis ici, chez moi…
Sa songerie se termina dans le sommeil sur le fauteuil où il avait pris place pour attendre l’aube.
Quand il se réveilla, le jour dégageait les choses de l’ombre. Après une toilette sommaire et un déjeuner rapide, il s’engagea dans la ville. Le ciel secouait ses nuées sombres ; le soleil ne se montrait pas encore, mais il s’y essayait…
Fritz voulait voir la place Stanislas. Il connaissait le chemin ; le nom des rues étaient gravées dans son cerveau. Ah ! Mme Hürting n’avait pas parlé en vain…
Noël ! Noël… Des gens affairés se pressaient dans la grande artère. Des enfants, sans souci du froid, couraient en riant pour s’arrêter, émerveillés, devant les étalages encombrés de jouets.
Il arriva sur la place fameuse aux portes dorées. À ce moment, le soleil sortit vainqueur