Page:Fiel - Suzette et la vérité, 1933.pdf/177

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— Pas de vérités trop désagréables n’ont été proférées par ta petite personne ?

— Non, maman.

Un nuage passa sur le front de Suzette, mais sa mère ne le remarqua pas.

Bob, le soir, dit à sa sœur :

— Tu ne sais pas ce qu’« ils » ont raconté ?

Ce « ils » voulait signifier les compagnons de l’après-midi.

— Non, murmura Suzette.

— Eh ! bien, « ils » ont dit que tu n’aurais jamais trouvé le nom de Jeanne d’Arc si tu n’avais jeté un coup d’œil sur la pièce montée.

— Ah ! reprit Suzette, la voix un peu changée, et qui a fait courir ce bruit ? Il y en a bien un qui a commencé à parler.

— Oui, et c’est Loulou Avole.

— Tiens ! comme c’est drôle ! s’écria Suzette.

— Jacques Dravil t’a défendue en disant que tu étais calée en histoire.

— Il est bien gentil.

— Ce n’est pas par gentillesse mais il lui avait semblé avoir vu Loulou Avole qui soulevait le dôme.

Et Suzette répondit tranquillement.

— Moi aussi, je l’ai vue… elle a même cassé le nougat.

— Oh ! s’écria Bob, et tu n’as rien dit ?

— Non, répartit Suzette, parce que maman m’avait défendu de dire la vérité, d’abord, et