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Page:Fiel - Suzette et la vérité, 1933.pdf/178

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puis parce que je ne voulais pas dénoncer une compagne en pleine réunion.

— Tu es une fille épatante ! murmura Bob avec une admiration non dissimulée.

— Il faut croire que j’avais mérité d’être récompensée, poursuivit Suzette, puisque j’ai gagné le sac.

— Oui, mais si tu passes pour avoir triché, ce n’est pas amusant.

— Oh ! Huguette, m’a accusée… elle m’a même demandé des précisions, par exemple : si je n’étais pas allée dans la salle à manger, si je n’avais pas regardé cette pièce montée d’un peu près.

— Oh ! et tu ne l’as pas éclairée ?

— Non, parce que je voulais obéir à maman.

— Elle a cru que tu étais coupable ? cria Bob épouvanté.

— Sans doute.

— Eh ! bien, ma fille, tu seras canonisée !

Et Bob, les mains dans les poches, siffla un air de cantique.

Puis, il reprit :

— Qu’est-ce qu’on va faire ?

— Où ?

— Pour arranger ce drame.

— On se taira pour le moment, répliqua Suzette avec autorité.

Le dîner rassembla la petite famille.

Suzette était sans doute, tourmentée et énervée par ce qui s’était passé, parce qu’elle