Page:Fielding - Tom Jones ou Histoire d'un enfant trouvé, tome 1.djvu/237

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

selon toute apparence, n’auroit pas tardé à recommencer, si M. Allworthy n’eût demandé sa voiture, et emmené les deux champions.

Telle fut l’aventure de l’oiseau, et la discussion qu’elle occasionna. Nous avons cru devoir en entretenir le lecteur, quoique l’événement ait précédé de plusieurs années l’époque où notre histoire est maintenant parvenue.


CHAPITRE V.



MATIÈRE QUI SERA DU GOÛT DE TOUT LE MONDE.

Peu de chose suffit pour gagner un cœur tendre[1]

a dit un poète, grand maître dans l’art d’aimer. Il est certain que, depuis ce jour, Sophie commença à prendre un peu d’inclination pour Tom, et beaucoup d’aversion pour Blifil.

Ces sentiments opposés se fortifièrent dans son cœur par mille petits incidents qu’il est inutile de

  1. Parva leves capiunt animos.Ovide.