CHAPITRE VIII.
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ENTREVUE DE JONES ET DE SOPHIE.
Jones se rendit à l’instant auprès de Sophie. Il arriva, comme elle se relevoit de terre, les yeux inondés de larmes, les lèvres meurtries et sanglantes. Il courut à elle, et d’une voix pleine à la fois d’amour et de terreur : « Ô ma Sophie, s’écria-t-il, que vois-je ? quel cruel spectacle ? »
Elle jeta sur lui un doux regard, avant de répondre. « Au nom du ciel, monsieur Jones, lui dit-elle, comment vous trouvez-vous ici ? laissez-moi, je vous en supplie, retirez-vous.
— Ah ! ne me traitez pas avec tant de rigueur ! Sophie, la blessure de vos lèvres est moins douloureuse que celle de mon cœur. Que ne puis-je épargner une goutte de ce sang que j’adore, au prix de tout le mien !
— Je vous ai déjà trop d’obligations, monsieur Jones, vous le savez. » Elle le regarda fixement