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vous pas toujours quelqu’une des meilleures chambres, pour les gens de qualité ? Il n’y a pas de jour, vous le savez, qu’il n’en vienne ici. Au surplus, si ces messieurs sont des gentilshommes, ils ne feront point difficulté de céder leur chambre à milady.

— Non, reprit la charmante inconnue, je ne veux prendre la chambre de personne. S’il vous en reste une un peu propre, je m’en contenterai, quelque simple qu’elle soit. Ne vous donnez pas, je vous prie, tant de peine pour moi.

— Oh ! quant à cela, madame, dit l’hôtesse, j’ai encore plusieurs très-bonnes chambres ; mais aucune n’est digne de milady. Cependant, puisque vous daignez vous accommoder de la meilleure qui me reste, Susanne, allez sur-le-champ faire du feu dans la rose. Milady veut-elle monter tout de suite, ou attendre ici que le feu soit allumé ?

— Je me suis assez chauffée, répartit la jeune dame, et je vais monter, s’il vous plaît. Je crains d’ailleurs d’avoir déjà tenu trop long-temps vos hôtes éloignés du feu, surtout ce monsieur (montrant Partridge). Je me reprocherois de les en priver davantage, par un temps si rude. » En disant ces mots, elle sortit avec sa femme de chambre, précédée de l’hôtesse, qui portoit deux flambeaux devant elle.