Page:Fierens-Gevaert - La Peinture en Belgique, volume 1.djvu/124

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dait encore pleine justice : « En effet, écrit van Mander, Roger van der Weyden a puissamment contribué aux progrès de notre art par son exemple, non seulement en ce qui concerne la conception, mais pour l’exécution plus parfaite envisagée sous le rapport des attitudes, de l’ordonnance et de la traduction des mouvements de l’âme : la douleur, la joie, la colère ; le tout selon l’exigence des sujets ». Remarquons à quel point sont équitables les jugements émis sur l’art du XVe siècle par le bon vieux chroniqueur romanisant, si rudement malmené de nos jours pour les lacunes de son érudition. Le ciel nous garde de faire état de nos connaissances sur Roger van der Weyden. Trop d’hypothèses réclament confirmation ; trop de « faits acquis » veulent un nouveau contrôle. Peut-être ne sommes-nous pas beaucoup plus avancés que van Mander… Du moins pouvons-nous apporter au grand peintre de Bruxelles une admiration réfléchie. Et qu’importe le reste, après tout, si le génie a trouvé le chemin de notre esprit et de notre cœur !