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chronisme des distributeurs de chaque poste de départ et d’arrivée.

Fig. 432. — Diagramme de la transmission, dans le télégraphe multiple Baudot.

Sur l’axe du disque se trouve un levier mobile, L, animé d’un mouvement uniforme de rotation, et qui porte un frotteur, mis en communication constante avec la ligne. En tournant sur le disque, ce frotteur passe successivement sur les six secteurs (nos 1, 2, 3, 4, 5), recueille les courants qu’il reçoit de tous leurs contacts, et les lance dans la ligne, avec laquelle il est en rapport.

Dans le diagramme (fig. 432) qui représente le poste de transmission, les touches 1 et 3 du secteur A sont au repos ; tandis que les touches 2, 4 et 5 sont abaissées, et établissent la communication électrique. Lors donc que le frotteur viendra à passer sur les cinq contacts de ce secteur, les courants lancés dans la ligne seront exprimés par les signes −  +  −  +  + dont l’ensemble forme la lettre M.

En continuant son mouvement sur les autres secteurs, le frotteur transmettra successivement et de la même manière les courants positifs ou négatifs, selon que l’employé placera la manette à l’état de repos ou d’activité.


Comment les signaux ainsi envoyés au récepteur commun par les divers manipulateurs, et distribués par cet organe mécanique, sont-ils reçus à la station d’arrivée ?

Fig. 433. — Diagramme de la réception dans le télégraphe multiple Baudot.

Il existe, à cette station, un récepteur tout pareil au transmetteur de la station de départ, c’est-à-dire divisé de même en 6 secteurs, et animé d’un mouvement uniforme, absolument pareil à ce dernier. Le frotteur qui, sur le disque de départ, parcourt les divisions, passe au même instant sur chacune d’elles, le synchronisme de leur mouvement étant parfait. Chaque division du distributeur affecté à la réception est reliée à un petit électro-aimant, qui est excité toutes les fois que le courant lancé sur le fil de la ligne vient à l’atteindre. Une armature polarisée oscille entre les pôles de l’aimant, et est limitée dans sa course par deux butoirs, contre lesquels elle s’applique suivant le sens du courant transmis, jusqu’à ce qu’un courant de sens contraire vienne la déplacer. Le diagramme ci-dessus (fig. 433) montre, en effet, que les armatures reliées aux touches 2, 4 et 5 sont inclinées vers la droite, tandis que celles qui sont mises en relation avec les touches 1 et 3 sont inclinées vers la gauche, et traduisent la combinaison de la lettre M, que nous avons supposée transmise par la station de départ.


Voilà comment, en principe, s’effectue