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Fig. 108. — Le Péreire, paquebot transatlantique, lancé en 1866 (page 231).


moyen propulseur des bateaux à vapeur sur les rivières et les canaux, tous ces faits montrent suffisamment que le système Bernouilli, c’est-à-dire, le refoulement de l’eau sous la quille, par une pompe foulante, mue par la vapeur, mérite d’être soumis à de nouvelles tentatives, qui seraient peut-être couronnées d’un grand succès.

Les chaînes sans fin munies de palettes, et destinées à former comme une sorte de longue roue, occupant une grande partie de la longueur du bateau, furent essayées en France, par Desblancs et par Fulton. Mais l’expérience démontra toute l’insuffisance de ce moteur pour atteindre la vitesse exigée.

Les moyens de propulsion que nous venons d’énumérer, sont aujourd’hui abandonnés. Les seuls dont on ait tiré jusqu’ici un parti considérable dans la pratique, sont les roues à aubes et l’hélice. Étudions rapidement chacun de ces agents propulseurs.

Les roues dont on fait usage dans la navigation par la vapeur, sont toujours au nombre de deux. On les dispose de chaque côté, et un peu en avant du centre de gravité du bateau. Elles portent à leur circonférence, un certain nombre d’aubes, ou palettes, de bois, attachées par des crochets de fer, aux rayons de moyeux de fonte fixés sur l’arbre tournant de la machine à vapeur.

Le nombre de ces aubes varie suivant la circonférence de la roue ; il doit être tel qu’il y en ait toujours trois d’immergées. Les aubes doivent plonger de 8 à 10 centimètres dans l’eau. Leur surface est d’autant moins grande que le bateau est destiné à une marche plus rapide.

La vitesse imprimée aux roues à aubes